Une main tendue
[Concours Acier 2011] en collaboration avec Théodore Badia-Berger & Charles Gibault
Nous avons abordé le sujet en nous interrogeant sur les possibilités et les contraintes qu’impliquait le caractère « habitable » du pont, et ce au-travers des différentes échelles du projet.
[Concours Acier 2011] en collaboration avec Théodore Badia-Berger & Charles Gibault
Nous avons abordé le sujet en nous interrogeant sur les possibilités et les contraintes qu’impliquait le caractère « habitable » du pont, et ce au-travers des différentes échelles du projet.
Pont , nom masculin : « Construction destinée à relier deux points séparés par un cours d'eau, une dépression. »
Si le pont, élément de liaison tant symbolique que physique répond à une nécessité et en tire une forme de légitimité à s’imposer spatialement et urbanistiquement sur les espaces reliés, il en est autrement en ce qui concerne le pont habité. En effet c’est cette imbrication des fonctions qui pose la question du lien que le pont habité doit entretenir avec les éléments qu’il relie et les tissus urbains qu’il développe. Est-il un élément de l’urbain, ponctuel et intègre ou doit il être envisagé comme une excroissance du tissu,un prolongement harmonieux de l’espace public, une main tendue d’une rive vers l’autre ?
Notre recherche d’un site nous a mené à reconsidérer les intérêts d’un tel programme. Deux axes principaux se dégagent, d’une part la possibilité de développer une activité directement en lien avec l’espace surplombé à l’image des ponts habités de l’époque médiévale et d’autre part la simple possibilité de créer de l’urbanité et de l’espace dans un milieu urbain qui tend à se saturer.Le problème de la densité étant inhérent au territoire de la ville de Paris. Nous avons pu focaliser nos recherches sur l’idée de la liaison.
Notre recherche d’un site nous a mené à reconsidérer les intérêts d’un tel programme. Deux axes principaux se dégagent, d’une part la possibilité de développer une activité directement en lien avec l’espace surplombé à l’image des ponts habités de l’époque médiévale et d’autre part la simple possibilité de créer de l’urbanité et de l’espace dans un milieu urbain qui tend à se saturer.Le problème de la densité étant inhérent au territoire de la ville de Paris. Nous avons pu focaliser nos recherches sur l’idée de la liaison.
Notre choix s’est porté sur une liaison possible entre les quartiers de Masséna et l’extrémité de Bercy au niveau du village Saint Emilion. Il s’agit de deux quartiers intramuros encore récents à l’échelle de la ville mais qui ont encore du mal à dialoguer. D’autant plus qu’à la Seine, très large à ce niveau, constitue une vraie limite spatiale à laquelle on doit ajouter les quais de Bercy soit un axe routier de deux fois trois voies.
Cette double rupture entre deux ensembles pourtant parallèles et actifs nous a semblée être un bon champ d’expérimentation d’autant plus qu’ils présentent de grande similitudes à l’échelle de la ville, tous deux enclavés entre la Seine et les axes ferroviaires de grandes gares.
Ainsi c’est suivant la logique ce cette main tendue que nous avons travaillé, cherchant à définir des axes urbains caractéristiques à chaque rive, deux se sont imposés nous avons décidé de les travailler comme des excroissances, prolongements logiques de ces axes. Ce sont donc ces axes qui une fois prolongés se trouvent mis en tension, dans un dialogue ambigu entre volonté de rapprochement et incapacité à se rencontrer complètement.
L’emploi du porte à faux nous a semblé propice à l’expression de cette projection urbaine dans les trois dimensions. Créant un doute visuel, une appréhension de l’espace particulière, rare. Nous avons donc travaillé autour de l’idée d’intégrité de chaque élément tout en prenant soin d’utiliser un vocabulaire commun aux deux structures, manière de mieux illustrer la rupture mais aussi cette possibilité d’un dialogue nécessaire à l’expression architecturale.
L’emploi du porte à faux nous a semblé propice à l’expression de cette projection urbaine dans les trois dimensions. Créant un doute visuel, une appréhension de l’espace particulière, rare. Nous avons donc travaillé autour de l’idée d’intégrité de chaque élément tout en prenant soin d’utiliser un vocabulaire commun aux deux structures, manière de mieux illustrer la rupture mais aussi cette possibilité d’un dialogue nécessaire à l’expression architecturale.
Ce propos est de plus servi à toute les échelles du projet, depuis l’évolution progressive des programmatiques en fonction de leur position au sein de la structure et le la charge d’exploitation qu’elles imposent, jusqu’aux choix structurels, d’un affinement progressif de la structure et d’un élargissement de la trame permettant un allègement de l’ensemble.
L’acier joue un rôle primordial dans ce projet, d’une part évidemment par la liberté structurelle qu’il offre mais aussi par la variété des échelles auxquelles il peut être travaillé ce qui permet de créer une réelle homogénéité. Sa capacité à travailler tant en traction qu’en compression permet d’associer équilibre structurel et visuel.
Ainsi sur la berge le pont apparait comme « lesté » par des programmes à plus forte charge d’exploitation (piscine, logements étudiants etc…). Tandis que le porte à faux supporte des charges moindres. Cette dilatation de l’objet architectural, permet de créer une porosité visuelle qui vient réaffirmer l’idée d’ouverture sur la Seine.
Ainsi sur la berge le pont apparait comme « lesté » par des programmes à plus forte charge d’exploitation (piscine, logements étudiants etc…). Tandis que le porte à faux supporte des charges moindres. Cette dilatation de l’objet architectural, permet de créer une porosité visuelle qui vient réaffirmer l’idée d’ouverture sur la Seine.